Dessin Jack Page De Garde Instruction Morale Et Civique

Ah, le dessin sur la page de garde du cahier d'Instruction Morale et Civique! Qui n'a pas vécu ça? C'est un peu comme la madeleine de Proust, version école primaire. Ça sent bon la colle Cléopâtre, le crayon de couleur usé et... une certaine forme d'ennui stratégique.

On va pas se mentir, l'IMC, c'était pas forcément la matière la plus excitante de la semaine. Disons que c'était moins pétillant que la récréation ou même... les tables de multiplication (oui, je sais, ça pique!). Du coup, la page de garde devenait un peu notre terrain de jeu secret, notre œuvre d'art clandestine.

La page de garde: Un exutoire créatif

Imaginez : vous êtes assis, sagement (enfin, presque), à écouter la maîtresse parler du respect des règles, du vivre ensemble et des droits de l'enfant. C'est important, hein, on est d'accord. Mais en même temps, votre main, elle, a une vie propre. Elle se met à gribouiller des trucs. Des bonhommes allumettes qui se battent (discrètement, bien sûr!), des fleurs qui ressemblent à des explosions nucléaires, ou, le grand classique, votre prénom écrit en lettres gothiques (parce que, soyons honnêtes, c'était cool les lettres gothiques à 10 ans).

La page de garde, c'était un peu notre Facebook avant l'heure. On y affichait nos passions, nos obsessions du moment. Les footballeurs de l'équipe de France? Check. Le héros de notre dessin animé préféré? Check. Un improbable mélange de dauphins et de dinosaures? Double check! C'était un autoportrait en mode "je suis un enfant créatif et légèrement distrait".

Techniques et matériaux de l'artiste en herbe

Niveau technique, on était des pros du décalque (merci les cahiers à spirales!). On maîtrisait l'art subtil du coloriage qui dépasse (un peu). Et on connaissait tous les secrets du bic 4 couleurs, cet outil multifonction qui permettait de varier les plaisirs sans avoir à sortir toute sa trousse.

Le summum du chic, c'était d'utiliser du Blanco pour faire des effets de lumière ou pour corriger une erreur monumentale (genre, on avait écrit "Istrucion Morale et Civique" avec une faute). Le Blanco, c'était la retouche Photoshop de l'époque.

L'Instruction Morale et Civique, c'était pas si mal... enfin presque!

Avec le recul, on se dit que l'IMC, c'était quand même pas si terrible. On y apprenait des trucs importants sur la citoyenneté, le respect de l'autre, et tout ça. Et puis, soyons honnêtes, sans l'IMC, on n'aurait jamais eu cette excuse en or pour développer nos talents artistiques sur nos pages de garde!

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un cahier d'IMC poussiéreux au fond d'un carton, jetez un coup d'œil à la page de garde. Vous y trouverez peut-être un petit bout de votre enfance, un témoignage de votre créativité débordante et, qui sait, peut-être même un dessin de dauphin-dinosaure particulièrement réussi. Et souriez, parce que vous aussi, vous avez été un artiste de la page de garde d'IMC!