Collège Page De Garde Cahier D Histoire Géographie

Ah, la page de garde du cahier d'Histoire-Géo! Rien que d'en parler, ça me replonge directement en 6ème, avec mes stylos 4 couleurs qui bavent et cette vague impression que le Moyen Âge, c'était hier. C'est un peu comme le premier jour des soldes : tout le monde se rue sur la même chose (en l'occurrence, la même page blanche), mais chacun y met sa touche personnelle... plus ou moins réussie, on va pas se mentir.
Le Grand Concours de Créativité (Pas Si Secret)
La page de garde, c'était un peu notre terrain de jeu avant le premier contrôle. On pouvait y dessiner des pyramides, des Gaulois moustachus, des cartes du monde approximatives... Bref, on se prenait pour Indiana Jones sans le fouet (et avec beaucoup plus de fautes d'orthographe). Y'avait toujours celui ou celle qui sortait l'artillerie lourde : feutres métallisés, pochoirs complexes, et parfois même, la technique du transfert d'image (un mystère pour la plupart d'entre nous, soyons honnêtes).
Et puis, il y avait moi... et peut-être vous aussi, avouez ! On se contentait souvent d'un titre écrit en capitales (pour bien montrer qu'on avait compris le concept) et d'un petit dessin discret, histoire de ne pas trop attirer l'attention. C'était un peu notre façon de dire : "Je suis là, je suis sage, j'ai pas gribouillé un portrait de Napoléon en train de faire du dab." (Même si, intérieurement, on en avait très envie).
Les Thèmes Incontournables (et un peu clichés)
Alors, quels étaient les thèmes qui revenaient le plus souvent sur nos pages de garde ? Clairement, les pyramides égyptiennes étaient un must-have. On aurait dit qu'on avait tous visité le Louvre la veille et qu'on était soudainement devenus des experts en hiéroglyphes. (Spoiler : on n'y connaissait rien).
Autre grand classique : la carte du monde, plus ou moins fidèle. Souvent, l'Afrique ressemblait à une grosse patate et l'Australie, à une sorte de boomerang géant. Mais bon, l'intention était là, n'est-ce pas ? Et puis, soyons francs, à part quelques génies en herbe, qui se souvenait exactement de la forme de la Bulgarie à cet âge-là ?
Sans oublier, bien sûr, les personnages historiques caricaturés. Vercingétorix avec une moustache démesurée, Cléopâtre avec un maquillage extravagant, Louis XIV avec une perruque à faire pâlir Lady Gaga... C'était notre façon de rendre l'Histoire un peu plus fun, même si nos professeurs n'étaient pas toujours d'accord. (Ils préféraient sûrement la version "officielle", moins... exubérante).
Et puis, il y avait le lettrage. Ouhlala. Entre les tentatives ratées de calligraphie et les polices d'écriture incompréhensibles (genre, est-ce que c'est un "e" ou un "3" ?), on a tous connu des moments de doute. Sans parler des fautes d'orthographe qui se cachaient sournoisement, prêtes à être découvertes par l'œil impitoyable du prof.
Au-Delà du Gribouillage : Un Enjeu de Société (Presque)
Bon, ok, la page de garde, c'est avant tout un souvenir un peu kitsch. Mais c'est aussi un symbole de notre passage au collège, de nos premières amours (platoniques, évidemment), de nos angoisses existentielles (vais-je réussir à retenir toutes les dates de la Révolution Française ?) et de nos moments de créativité débridée. C'est un peu comme un album photo de notre vie d'écolier, version Histoire-Géo.
Alors, la prochaine fois que vous repenserez à votre page de garde, ayez une pensée émue pour tous ces stylos 4 couleurs sacrifiés, pour ces crayons de couleur usés jusqu'à la moelle et pour ces gommes transformées en boules informes. Et surtout, souvenez-vous que, même si vos talents artistiques étaient peut-être... perfectibles, vous avez au moins essayé. Et ça, c'est déjà beaucoup. N'est-ce pas?

















