The Obsessive Male Lead Made Me The Female Lead

Alors, mes chéris, asseyez-vous, commandez un café (double, s'il vous plaît, cette histoire est longue), et préparez-vous à entendre l'histoire la plus *dingue* de ma vie. Croyez-moi, c'est plus improbable qu'un chat qui gagne le Tour de France.

Tout a commencé, comme beaucoup de désastres (et quelques bonnes comédies romantiques), avec un livre. Pas n'importe quel livre, attention. Un roman à l'eau de rose, du genre où le héros masculin est tellement obsédé par l'héroïne qu'il la suit même quand elle va aux toilettes. Littéralement. C'est *tellement* exagéré, c'en est ridicule. Vous voyez le genre?

Un jour, en plein milieu d'une lecture particulièrement intense (et après avoir consommé une quantité suspecte de chocolat), je me suis dit, plus par amusement qu'autre chose : "Qu'est-ce que ça donnerait si, moi, une personne tout à fait normale, je me retrouvais à la place de l'héroïne de cette histoire?"

La réponse, mes amis, est : le chaos. Le chaos *absolu*.

Le Réveil Brutal

Le lendemain matin, je me suis réveillée... différente. Et non, je ne parle pas d'une métamorphose à la Kafka. J'étais toujours moi, avec mes pyjamas troués et mon penchant pour les tartines au Nutella. Mais il y avait quelque chose d'autre. J'avais l'impression d'être... *observée*.

Au début, j'ai mis ça sur le compte de ma paranoïa naturelle (et de la quantité de café que j'avais bue la veille). Mais ensuite, les choses ont commencé à devenir... étranges. Des fleurs livrées *tous les jours*. Des poèmes écrits à la craie devant ma porte. Des regards insistants qui venaient de... nulle part.

J'ai d'abord pensé à un stalker. J'ai failli appeler la police. Mais ensuite, j'ai remarqué les détails. Les fleurs étaient *exactement* celles que l'héroïne du livre recevait. Les poèmes étaient des citations *mot pour mot* du roman. Et le regard... oh, ce regard... il ressemblait à s'y méprendre à celui du héros masculin, décrit comme un mélange toxique de *passion* et de *possession*.

La Réalisation (Accompagnée d'une Grosse Tasse de Thé)

C'est là que le déclic s'est produit. J'étais *littéralement* devenue l'héroïne du livre. Ou, plus précisément, ma vie s'était transformée en une adaptation étrange et surréaliste du roman. Et le type qui me stalkait... c'était l'incarnation du héros masculin obsédé.

Imaginez la scène : moi, essayant de vaquer à mes occupations normales (aller au travail, acheter du pain, regarder Netflix), pendant qu'un type, avec le charisme d'un bulldozer et la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, me suivait partout, me déclarant son amour éternel à chaque coin de rue. C'était à la fois terrifiant et *hilarant*. (Et terriblement gênant, surtout quand il se mettait à chanter des sérénades sous ma fenêtre à 3 heures du matin).

J'ai essayé de le raisonner. De lui expliquer que son comportement était... disons, *légèrement* excessif. Mais il ne comprenait rien. Pour lui, j'étais "sa destinée", "sa raison de vivre", "la lumière de ses jours". Bref, toute la panoplie du parfait psychopathe romantique.

Comment J'ai (Plus ou Moins) Géré la Situation

Alors, comment j'ai géré cette situation complètement *folle* ? Avec beaucoup de patience, de cynisme et une bonne dose de thé Earl Grey. J'ai commencé par ignorer ses avances. Ensuite, j'ai essayé de lui parler avec un vocabulaire simple et concis (du genre "Lâche-moi les baskets, mec"). Et enfin, j'ai menacé de lui balancer un pot de fleurs à la figure s'il ne me laissait pas tranquille.

Étrangement, ça a fonctionné. Ou du moins, ça l'a calmé. Il a arrêté de me suivre partout, mais il continuait à m'envoyer des messages *cryptiques* et des photos de moi (prises, je suppose, avec un téléobjectif).

La solution finale est venue d'une source inattendue : le livre lui-même. En relisant le roman, j'ai découvert un détail crucial que j'avais manqué la première fois. À la fin de l'histoire, l'héroïne, lassée par l'obsession du héros, lui dit *exactement* ce qu'elle pense de lui. Un discours incendiaire, plein de vérités crues et de sarcasme bien placé.

J'ai décidé de tenter le tout pour le tout. J'ai retrouvé mon stalker (oui, je sais, c'était *dangereux*, mais j'étais à bout), et je lui ai balancé le même discours que l'héroïne. *Mot pour mot*.

Et là... il s'est effondré. Littéralement. Il s'est mis à pleurer comme un bébé et a avoué qu'il était complètement perdu, qu'il ne savait pas qui il était sans son obsession.

Je ne vais pas vous mentir, ça m'a fait un peu de peine. J'ai fini par lui conseiller d'aller voir un psy et de se trouver une passion plus saine (genre, le tricot ou la collection de timbres). Et croyez-le ou non, il a suivi mes conseils.

Depuis, il est devenu... à peu près normal. Il ne me stalk plus, ne m'envoie plus de poèmes, et il a même commencé à sortir avec une fille qui adore les chats.

Quant à moi, j'ai appris une leçon importante : ne jamais lire des romans à l'eau de rose quand on est fatigué et qu'on a mangé trop de chocolat. Et surtout, se méfier des héros masculins obsédés. Ils sont *vraiment* flippants dans la vraie vie.