Page De Garde Cm1 Vcm2

Ah, la fameuse page de garde ! En CM1 et CM2, c'est un peu comme décorer sa chambre quand on est petit : c'est l'occasion de montrer qui on est, ou au moins, qui on pense qu'on est. C'est un peu comme un CV pour enfants, mais en plus coloré et souvent… plus chaotique !

Le mystère de la page de garde

On se souvient tous de cette période où la page de garde était plus importante que le contenu du cahier lui-même. On passait des heures à choisir la bonne police de caractère (qui ressemblait souvent à un truc illisible trouvé sur WordArt), à décider si on mettait des paillettes, des autocollants de Pokémon ou une reproduction approximative de la Joconde (soyons honnêtes, c'était souvent approximatif).

C'était une compétition silencieuse entre camarades. Qui aurait la page de garde la plus originale ? Qui aurait le lettrage le plus sophistiqué ? Qui oserait dessiner le prof de maths en train de faire du breakdance ? (Attention, ça pouvait coûter cher ça !)

"Nom, Prénom, Classe" : La Sainte Trinité de la page de garde

Ces trois informations, c'était un peu le code secret pour entrer dans le monde merveilleux du cahier. On oubliait parfois son nom, mais on n'oubliait jamais l'ordre dans lequel il fallait l'écrire sur la page de garde. C'était gravé dans le marbre, comme les tables de la loi.

Et la classe… Alors là, c'était le moment de briller ! CM1 B ? CM2 C ? C'était un peu comme l'équipe de foot qu'on supportait. On était fier de sa classe ! (Sauf si elle était réputée pour être "la classe des cancres", là, on essayait de faire profil bas).

La page de garde, un reflet de l'âme (d'enfant)

La page de garde, c'est aussi un témoignage de nos goûts et passions de l'époque. Un dinosaure pour le passionné de paléontologie en herbe, un cheval pour la cavalière en devenir, un logo de foot pour le futur Zidane. C'était un peu comme un mur d'expression autorisé (et encouragé !) par le système scolaire.

On y mettait souvent des petits dessins, des gribouillis, des blagues qu'on trouvait super drôles (et qui, avec le recul, étaient souvent… pas terribles). C'était un bazar organisé, un peu comme notre cerveau à cet âge-là.

Les pages de garde ratées : Des souvenirs impérissables

Bien sûr, il y avait aussi les pages de garde catastrophiques. Celles où on avait mis trop de colle, celles où on avait déchiré le papier en voulant effacer un mot, celles où on avait utilisé des feutres qui bavaient. Ces pages de garde ratées, on les gardait précieusement. Elles étaient la preuve qu'on avait essayé, qu'on avait mis tout son cœur (et un peu de nos nerfs) dans cette tâche importante.

Alors, la prochaine fois que vous tomberez sur un vieux cahier d'école, prenez le temps d'admirer la page de garde. Elle vous racontera une histoire, l'histoire d'un enfant qui voulait s'exprimer, qui voulait laisser sa marque, même sur un simple cahier de CM1 ou CM2. Et ça, c'est précieux.