Math Page De Garde
Ah, la page de garde de maths! On l'a tous vécue, n'est-ce pas? Ce moment crucial où, au lieu de plonger directement dans les joies (hum!) des équations et des théorèmes, on devait... décorer. Oui, décorer un cahier de maths. C'est un peu comme demander à un plombier de faire de la calligraphie. Ça a l'air incongru, non?
Mais soyons honnêtes, c'était aussi une échappatoire. Une petite bouffée d'air frais avant de se replonger dans le monde impitoyable des X et des Y. Un peu comme manger un cookie avant d'attaquer une montagne de brocoli. Ça rend les choses un peu plus supportables.
La Créativité Débridée (ou Presque)
La page de garde, c'était le royaume de la liberté artistique. Enfin, une liberté relative. Car on était quand même limité par les règles implicites: pas trop de couleurs flashy (on n'est pas chez les Teletubbies, quand même!), un titre clair ("Mathématiques – Année X", le summum de l'originalité!), et surtout, pas de fautes d'orthographe! Imaginez l'humiliation si votre prof de maths pointait du doigt une erreur sur VOTRE page de garde! Le cauchemar.
On voyait donc fleurir des choses… variées. Des tentatives maladroites de dessins géométriques (des triangles qui ressemblaient plus à des pizzas mal coupées), des tentatives timides de calligraphie (qui finissaient souvent en gribouillis illisibles), et, pour les plus audacieux, des collages de photos découpées dans des magazines. Souvent des trucs complètement hors sujet, genre une voiture de sport pour illustrer le théorème de Pythagore. Pourquoi pas?
Les Grands Classiques de la Page de Garde Mathématique
Il y avait les incontournables. Les motifs géométriques, bien sûr. On se sentait un peu comme Escher, mais en moins doué. Puis, il y avait les formules magiques. On recopiait consciencieusement l'équation d'Einstein (E=mc²) sans vraiment comprendre ce que ça voulait dire, mais ça faisait intelligent, non? C'était un peu comme porter des lunettes sans correction: ça donne un certain air savant.
Et n'oublions pas les gribouillis discrets. Ces petits dessins qu'on faisait pendant les cours les plus ennuyeux, qui finissaient par déborder sur la page de garde. Des bonhommes allumettes, des cœurs transpercés de flèches, des logos de groupes de rock… Tout était bon pour décorer (subrepticement) notre précieux cahier.
Le plus drôle, c'était de comparer sa page de garde avec celles des autres. Il y avait toujours celui ou celle qui avait un don pour le dessin, et dont la page de garde ressemblait à une œuvre d'art. Et puis il y avait ceux (comme moi, souvent!) dont la page de garde ressemblait plus à un champ de bataille après une explosion de feutres.
Au fond, la page de garde de maths, c'était un peu comme notre carte de visite dans le monde implacable des chiffres. Une façon de dire: "Oui, je suis peut-être nul en maths, mais au moins, j'ai essayé de rendre mon cahier un peu plus joli!" Et ça, c'est déjà une petite victoire, non?
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un vieux cahier de maths oublié au fond d'un tiroir, jetez un coup d'œil à sa page de garde. Vous y trouverez probablement un concentré de souvenirs, de tentatives maladroites, et, surtout, une bonne dose de nostalgie. Et peut-être même un sourire.
