Evaluation Attribut Du Sujet Cm2 Avec Correction
Ah, le CM2. L'année où l'on se prend presque pour des collégiens. L'année des grandes responsabilités (vider le lave-vaisselle... parfois). Et l'année où l'on découvre... l'attribut du sujet. Oui, ce truc qui colle au sujet comme un chewing-gum sous une table.
On nous explique doctement que c'est un mot (ou un groupe de mots) qui donne une qualité, une caractéristique au sujet. Super. Sauf que... est-ce vraiment *si* important ? Voici mon opinion, tenez-vous bien : l'attribut du sujet, au fond, c'est un peu surfait. (Bouh ! Hurlez, je suis prêt).
Oui, je sais, les puristes vont me jeter des craies. "Mais comment décrire un sujet sans attribut ?! Ce serait le chaos grammatical !" Peut-être. Mais écoutez-moi quand même.
La chasse à l'attribut perdu
La correction des exercices, parlons-en ! On passe des heures à traquer l'attribut comme un détective privé cherche son témoin principal. Est-ce que "heureux" est bien un attribut dans "Le chien est heureux" ? (Oui, bande de petits génies en herbe!). Et dans "Le chien semble heureux" ? (Triple oui ! On ne nous la fait pas !).
Mais franchement, est-ce que cette gymnastique mentale change radicalement notre façon de parler ou d'écrire ? J'en doute fort. On sait instinctivement que le chien est heureux. On le voit à sa queue qui frétille et à son regard de cocker attendri.
L'attribut du sujet, c'est comme la petite cuillère à dessert : c'est gentil de l'avoir, mais on peut très bien s'en passer.
L'attribut du sujet, ennemi de la créativité ?
Voilà le vrai problème ! À force de chercher l'attribut parfait, on en oublie parfois la beauté de la langue. On se bride, on se censure. "Attention, il faut un attribut ici ! Sinon, Madame Michu va faire une crise!".
Imaginez : un enfant écrit une histoire magnifique sur un dragon cracheur de feu. Mais il hésite. "Est-ce que 'cracheur de feu' est un attribut ? Est-ce que je dois dire 'Le dragon est effrayant' à la place ?" Non ! Laissez le dragon cracher son feu en paix !
N'étouffons pas l'imagination sous un amas de règles grammaticales (même si ces règles sont, bien sûr, importantes). La langue est vivante, elle évolue. Elle a besoin d'espace pour respirer, pour s'amuser, pour se tromper parfois.
L'exception qui confirme la règle (ou pas)
Bien sûr, je ne dis pas qu'il faut abolir l'attribut du sujet. Il a son utilité, je l'admets. Surtout quand il s'agit de distinguer "Le chat est blanc" (un fait) de "Le chat devient blanc" (une transformation). Là, l'attribut nous éclaire, nous guide.
Mais soyons honnêtes : la plupart du temps, on comprend très bien ce que l'on veut dire, même si l'attribut n'est pas parfaitement identifié. On se fie au contexte, à l'intonation, à l'expression du visage.
Alors, la prochaine fois que vous corrigerez un exercice de CM2 sur l'attribut du sujet, soyez indulgent. Encouragez la créativité avant tout. Laissez les enfants explorer la langue, la manipuler, la tordre dans tous les sens.
Un exemple pour rire (jaune)
Essayons : "La grammaire...". Complétez avec un attribut. "La grammaire est... compliquée ?" (Trop facile). "La grammaire est... ennuyeuse ?" (Ah, l'honnêteté !). "La grammaire est... un prétexte pour écrire des articles humoristiques ?" (Bingo!).
Voilà, vous voyez ? Même avec un attribut un peu farfelu, on se comprend. Alors, relaxez-vous, respirez un grand coup, et rappelez-vous : l'attribut du sujet, c'est un détail. L'essentiel, c'est d'aimer les mots, de jouer avec eux, de les faire danser sur le papier. Et de ne pas prendre la grammaire trop au sérieux ! (Surtout en CM2.)
Et si Madame Michu n'est pas d'accord... tant pis pour elle ! (Mais ne le répétez pas, hein ?)
Finalement, n’est-ce pas que l’évaluation de l'attribut du sujet est…relative ? Et si le véritable attribut du sujet, c'était l'amusement ? Méditez là-dessus.
