College Page De Garde Cahier De Brouillon

Ah, la page de garde du cahier de brouillon au collège... Un véritable monument d'art éphémère! On dirait presque une toile de maître, sauf que le maître en question a surtout maîtrisé l'art du gribouillage compulsif et des dessins de Pikachu en mode "super-héros déprimé".
On se souvient tous de ce moment fatidique: la rentrée des classes, un cahier tout neuf (qui sent bon l'imprimerie, ce parfum de promesses!), et la mission quasi-divine de créer LA page de garde parfaite. Celle qui dirait: "Je suis un élève organisé, créatif, et, accessoirement, je maîtrise les feutres Stabilo comme personne!"
En réalité, c'était souvent plus proche d'un champ de bataille pictural. On commençait avec une idée claire: des jolies lettres en 3D pour "Cahier de Brouillon", un petit paysage bucolique en arrière-plan... et puis, BAM! L'inspiration (ou plutôt l'ennui) frappait, et on se retrouvait avec un collage improbable de noms de groupes de rock, de motifs géométriques douteux et de déclarations d'amour enflammées pour un crush dont on ne se souviendra même plus du prénom dans six mois.
Les grandes tendances de la page de garde brouillon:
Le style "graffiti arty, mais en fait pas du tout":
C'était la période où on pensait être Banksy en herbe. On gribouillait des tags incompréhensibles, des personnages à moitié humains, à moitié monstres... Le tout avec une palette de couleurs qui donnerait des migraines à un arc-en-ciel. Le but? Effrayer les éventuels curieux qui oseraient jeter un coup d'œil indiscret à nos notes de maths. Mission accomplie à 99%!
Le style "hommage à mes idoles":
Là, on se lachait! Photos de stars découpées dans des magazines (RIP l'abonnement de maman à "Ok Magazine"), paroles de chansons recopiées à la main (souvent avec des fautes d'orthographe monumentales), et des dessins plus ou moins réussis de notre chanteur ou acteur préféré. C'était un peu notre album photo personnel, version cahier de brouillon. Un vrai témoignage de notre adolescence.
Le style "je suis trop occupé, j'ai piscine":
Pour ceux qui avaient vraiment mieux à faire (ou qui étaient juste un peu paresseux), il y avait l'option minimaliste. Une simple étiquette avec le nom du cahier écrit à la va-vite, parfois même avec le stylo bille de la cantine. C'était l'incarnation du "no-nonsense". On ne perdait pas de temps avec des fioritures. On allait droit au but: gribouiller des équations incompréhensibles et dessiner des bonhommes allumettes qui se battent.
Et puis, il y avait les pages de garde qui étaient carrément des oeuvres d'art à part entière. Des mandalas complexes, des paysages hyperréalistes, des portraits dignes d'un musée... On se demandait toujours comment ces gens-là avaient le temps (et le talent!) de faire ça. On les admirait, on les enviait... et on retournait à nos gribouillages de Pikachu déprimé.
Au final, la page de garde du cahier de brouillon, c'était bien plus qu'une simple décoration. C'était un exutoire, un terrain de jeu, un reflet de notre personnalité (parfois un peu chaotique) d'adolescent. Et, soyons honnêtes, c'est aussi un souvenir amusant qu'on ressort de temps en temps pour se remémorer cette époque où notre plus grande préoccupation était de savoir si Pikachu ressemblait plus à un Pikachu énervé ou à un Pikachu qui avait juste besoin d'une bonne tasse de café.

















