Sortie première de sa poule grâce à une victoire emblématique face aux Super Eagles du Nigéria, véritables grands favoris de la compétition pourtant, les Barea de Madagascar défrayent la chronique. Pour cette occasion, le Stileex Post a voulu en savoir plus sur ce qui se passe en Égypte. Et pour vous, chers lecteurs, le Coach de nos joueurs, maitso fotsy mena, celui qu’on surnomme désormais « le sorcier blanc de Madagascar » a répondu à nos questions. Un grand merci aussi à cet homme qui a su mener notre équipe là où elle est. Celui qui a payé de sa poche pour faire venir certains joueurs et qui a rendu possible cette qualification au second tour pour la première participation de nos zébus sauvages. Interview de Nicolas Dupuis.
Nicolas Dupuis, quelles sont vos impressions face à la victoire contre le Nigéria ?
Nous savions dès le départ que le Nigéria était une grande équipe. Nous avons donc joué avec le cœur et pour cela, je remercie mes joueurs. Une grande fierté, c’est la première émotion qui m’anime face à cette fabuleuse victoire. Mes joueurs ont fait preuve d’une discipline tactique énorme.
Bravo à eux !
Jusqu’où pensez-vous aller dans la compétition ?
Toutes les équipes contre lesquelles nous jouons nous sont logiquement supérieures. Maintenant, la République Démocratique du Congo est 49e dans le classement de la FIFA. Ce sera un nouveau défi qui nous attend, mais nous tentons d’aller le plus loin possible.
Pourquoi Morel ne joue-t-il pas ? Jouera-t-il dimanche ?
Jeremy est blessé, mais il revient à la compétition.
Peut-être qu’il va jouer dimanche, nous verrons.
Quelle équipe craignez-vous le plus, Nicolas Dupuis ?
Comme je l’ai dit plutôt, toutes les équipes participant à cette compétition ont un niveau exceptionnel, composées de surcroît de joueurs talentueux. Nous les craignons donc toutes, elles sont fortes.
Nicolas Dupuis, votre pronostic pour dimanche ?
Très sincèrement, je pense que ce sera une rencontre très serrée qui peut aller jusqu’aux tirs au but, la République Démocratique du Congo ayant de très bons joueurs.
Vous attendiez-vous à autant de soutien de la part du peuple malgache ?
Vraiment c’est un soutien magnifique, une superbe ferveur nationale. Merci à tous d’être avec nous !
Nous sommes ensemble dans cette compétition.
Quels ont été selon vous les freins qui ont fait que le football malgache n’ait pris son envol que maintenant ?
La persévérance des joueurs, le travail acharné de chaque entité au quotidien. Je le dis sans équivoque possible, seul le travail paie !
Que faites-vous pour déstresser avant les matchs ?
C’est vrai que les moments d’avant match sont souvent précédés de stress. J’ai l’habitude, pour m’en débarrasser de jouer au tarot avec mon staff.
Si vous avez la chance de participer au mondial pour quel pays aimeriez-vous jouer à part Madagascar ?
Le seul pays qui m’intéresse et avec lequel je veux participer à un mondial est Madagascar.
Nicolas Dupuis, pourquoi avoir choisi Madagascar et pas un autre pays? le fait d’être français vous a-t-il posé problème ?
Je suis très attaché depuis bien longtemps à Madagascar. De plus, j’ai été très bien accueilli par tous il y a maintenant plus de trois ans. Je n’ai personnellement pas connu de problèmes dus à ma nationalité. Je pense qu’à ce stade il n’est plus question de qui vient d’où, nous sommes tous unis pour la même cause : mener les Barea de Madagascar le plus loin possible !
Qui va remplacer Ilaimaharitra dimanche ?
L’équipe est composée de très bons joueurs. Un large choix est donc possible entre :
- Rayan
- Dax
- Baggio
- Dimitry
Le Stileex Post remercie Nicolas Dupuis pour avoir répondu à ces questions aux portes de cette 1/8e de final de Madagascar face à la République Démocratique du Congo. À titre de rappel, ce match des BAREA de Madagascar se fera au stade d’Alexandrie, Égypte, le dimanche 7 juillet à 19 heures.
Nos joueurs seront prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour, on l’espère, faire oublier aux Malgaches, aux Congolais et au monde le dernier match qui a opposé les deux pays. 6 – 1 a été le score final de cette rencontre épique de 2016. On se le rappelle, la défaite face aux Léopards a été amère. Mais le Barea d’hier n’est pas le Barea d’aujourd’hui.
En tout cas pour dimanche, pour la suite de la compétition, je ne dirais que deux mots, dix lettres : ALEFA BAREA.