Portrait de Sitraka Andriamalala, chef de projet dans le numérique : « On ne rêve jamais trop grand »

16/11/2018. Chef de projet pour une société informatique malagasy, Sitraka Andriamalala nous emmène à la découverte de son aventure au sein de l’entreprise.

Bonjour Sitraka, c’est très gentil de ta part d’avoir bien voulu nous accorder cette interview. Peux-tu nous parler un peu plus de toi ?

Bonjour, pas de soucis :). Je me nomme Andriamalala Fanomezantsoa Sitraka. Je suis quelqu’un d’un peu timide en général, pas très bavard, qui se met dans un coin et n’ y bouge pas.

Sitraka Andriamalala, chef de projet dans une ESN malgache

On me confond souvent avec mon frère jumeau et donc si vous me croisez dans la rue et que je ne réponds pas à votre bonjour, dites vous que vous avez croisé le mauvais «  moi » (rires).

Pas facile de différencier des jumeaux!

Quelle fonction exerces-tu ?

Je suis chef de projet pour une ESN (ndla : ESN, entreprise de services du numérique) malgache, ce qui consiste à gérer beaucoup de choses à la fois: que ce soit les projets, les tests qualité, etc. Fabiola et Faly sont d’ailleurs mes collègues.

Quelles sont, pour toi, les qualités qu’exige ce travail titanesque ?

Déjà, il faut être polyvalent et être apte à enfiler différentes casquettes à la demande pour venir à bout de toute situation difficile. Ensuite, il faut être apte à travailler sous pression, ce qui n’est pas évident pour tout le monde.
Je pense qu’il faut également avoir le sens de la répartie. Évidemment, cela ne signifie pas répondre n’importe quoi du tac au tac. Il faut être sensé et répondre intelligemment en toute situation et savoir prendre des décisions.

Le boulot de chef de projet n’est pas de tout repos !

Qu’est-ce qui te passionne dans ton travail ?

Relever les défis me plaît particulièrement et je suis servi dans ce travail ! Il me permet d’ acquérir de nouvelles connaissances également et rencontrer différentes sortes de personnalité. De ce côté-là, je n’ai vraiment pas de quoi me plaindre :).

En dehors du travail, que fais-tu pour te divertir ?

J’ aime beaucoup nager quand je ne suis pas au boulot et je suis un passionné de jeux vidéos, je suis d’ailleurs membre de Stileex Pro Gaming, quelque part je suis resté un grand enfant. J’essaye de passer le maximum de mon temps libre à jouer avec mes enfants également. Sinon au travail, nous avons un péché mignon en commun : la gourmandise ! Quand il est question de couverts, tout le monde est partant (rires) !

Tu travailles pour une société de développement de logiciels local, en quoi est-ce difficile ?

La difficulté a été surtout dans nos débuts, je pense, surtout de notre côté. Comme avec tous débuts, la difficulté a été surtout dans le décollage. Mais avec le temps nous (ndla : toute l’équipe) avons acquis de l’expérience et mûri.

Ce qui est marrant c’est qu’à nos débuts, nous nous connaissions tous, maintenant dès que je m’absente un peu je découvre de nouvelles têtes à mon retour. Ça me fait me rendre compte que l’entreprise a bien grandi.

Ce qui m’a le plus marqué c’est qu’au départ, le fondateur de la société nous disait les yeux brillants : « Dans quelques années, on verra sur le toit de la société une enseigne lumineuse avec le nom de notre entreprise dessus » ou encore « on entendra parler de notre logiciel partout », aujourd’hui c’est chose faite. Comme quoi, on ne rêve jamais trop grand :).

Never give up on your dreams !

Raconte-nous ce qui t’a le plus marqué dans ta carrière au sein de l’entreprise ?

Je pense que ce serait la mise en place de notre outil de gestion au sein d’une zone franche. La gestion de personnel était très problématique dans cette société, mais grâce à une équipe toujours prête à relever les défis et à se surpasser, la mission a été brillamment accomplie !

Pourquoi cette ESN et pas une autre ?

Déjà, je considère le fait de travailler pour promouvoir un logiciel purement made in Madagascar comme un privilège. En effet, je travaille pour une société éditrice de logiciels informatiques « vita malagasy » et pour les malagasy.

Ensuite, mon travail est très varié : aujourd’hui je peux être formateur et demain chef de projet, après-demain je peux enfiler mon casque de support client. Je voyage également un peu partout : aujourd’hui je peux être à Tanà comme demain je peux être en province. En tout cas vivement les déplacements à l’étranger !

Le logiciel est déjà à la conquête de l’international

Au niveau de l’ambiance, tu t’y plais ?

Comme dans tout emploi, la pression fait partie de mon quotidien. Au début, c’est assez éprouvant, mais au fur et à mesure, on s’y habitue. Mais l’ambiance est très souvent détendue, tout le monde s’entend avec tout le monde.

Récemment, nous avons déménagé à Ambodivona et ça m’arrange personnellement puisque je suis plus près de chez moi. Un luxe lorsqu’on habite à Antananarivo. Côté matériel, nous n’avons jamais eu à nous plaindre. La société fait de son mieux pour mettre à notre disposition tout ce dont nous avons besoin, y compris des techniciens rapides et qualifiés en cas de panne.

Une anecdote pour la fin :).

Nous avions un client qui ne maîtrisait ni le malgache ni le français, du coup il y a eu confusion dans nos conversations. Il nous avait contactés pour une affaire de vol dans sa société, un problème auquel il était constamment confronté de ce que j’ai pu comprendre. Il voulait surtout savoir comment enregistrer les pertes d’argent, mais comme j’avais mal compris, j’ai hésité à répondre.

Comme le client n’était pas très patient, il a commencé à s’emporter et proférer des propos assez déplacés et à injurier, heureusement, nous avions réglé rapidement le problème.

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