Portrait chinois de Simon LEE, faites connaissance avec un serial entrepreneur

Connaissez-vous le grand classique du portrait chinois, le jeu littéraire qui permet de connaître les goûts, les préférences et les aspirations d’un individu en lui posant diverses questions un peu folles ? Simon Lee, créateur d’entreprises et fondateur de la Revue Stileex, s’est prêté au jeu et nous confesse à travers 11 questions les différentes facettes de sa personnalité.

Si tu étais un moment de la journée, tu serais…

Il y a encore dix ans, j’aurais dit la nuit. Parce que j’adorais aller en soirée bien sûr, mais également parce que j’appréciais tout particulièrement travailler dans la quiétude nocturne. Mais depuis que j’assure mes responsabilités de gérant d’entreprise, j’ai dû me mettre au diapason des us et coutumes professionnels, aussi bien vis-à-vis de mes clients, que de mes fournisseurs ou encore de mes employés.

Si tu étais un art, tu serais…

La calligraphie qui associe la beauté d’un art méticuleux et la magie des mots à l’utilité du langage.

Si tu étais un adjectif, tu serais…

« Persévérant », ceux qui connaissent mon parcours comprendront.

Si tu étais un jeu vidéo, tu serais…

« Team Fortress 2 »… Déjà parce que lorsque j’ai pu me payer mon premier PC en 2001, je me suis beaucoup investi dans la première version de ce jeu. J’ai monté mon équipe et on jouait en ligue.

Bien qu’aucun d’entre nous ne se connaissait « en vrai », on pouvait deviner l’humeur d’un camarade avec les premières lignes qu’il écrivait sur IRC (un chat pour les geeks). C’est aussi pour ce jeu que j’ai appris à programmer en PHP, à gérer des bases de données MySQL et à créer des sites internet. Ce qui, de fil en aiguille, m’a amené là où j’en suis aujourd’hui.

Je cherche actuellement à lancer Team Fortress 2 à Madagascar, c’est un jeu facile à prendre en main, fun et faisant intervenir un fort esprit d’équipe.

Team Fortress 2 : un jeu vidéo de tir à la première personne fondé sur le jeu d’équipe

Si tu étais un événement historique, tu serais…

21 juillet 1969, le jour où l’Homme a marché sur la Lune.

10 ans auparavant, Kennedy a annoncé au monde que l’Homme allait marcher sur la Lune et en reviendrait indemne. Certains l’ont pris pour un fou, d’autres pour un rêveur utopiste, mais l’Homme a bien marché sur la Lune. Rien n’est impossible.

21 juillet 1969 : « Un petit pas pour l’Homme, un bond de géant pour l’humanité »

Si tu étais un plat que tu détestes, tu serais…

Le gratin dauphinois. Je n’aime généralement pas le fromage, ni les autres produits laitiers d’ailleurs et, de manière générale, les sauces blanches. J’admets que c’est purement psychologique, mais c’est comme ça :).

Si tu étais une chanson populaire, tu serais …

La BO du film Cloud Atlas, et plus précisément le titre de la fin (« End Title »). En bref, le film met en avant les rapports entre le passé, le présent et le futur. Il explique que tout est lié, que c’est un éternel recommencement. Et on ressent parfaitement ce cycle continuel, cette « construction » étape après étape de la vie, en écoutant ce titre. Progressivement, de nouveaux instruments viennent s’ajouter dans le morceau, comme les nouveaux acquis viennent se greffer peu à peu dans notre vie.

C’est vraiment très beau et cela me fait penser à ma vie. On commence de peu, on avance sans cesse et les choses se construisent. C’est vraiment magnifique. On peut aussi faire le rapprochement avec le Bolero de Ravel, mais la mélodie de Cloud Atlas est bien plus poétique.

« Tout, absolument tout est lié » Cloud Atlas, 2002

Si tu étais un livre, tu serais…

Les chroniques martiennes de Ray Bradbury. Je crois bien que c’est un des rares livres que j’ai relus plusieurs fois, juste pour le plaisir de la lecture.

Déjà à la base, je suis un grand fan de science-fiction (mon épouse en sait quelque chose xD). Mais ce livre est magique, on ressent réellement l’ambiance (si tant est qu’elle existe) martienne. Ce livre n’a pas une approche manichéenne homme vs extraterrestre. Au contraire, Ray Bradbury dépeint les habitants de Mars avec les mêmes sentiments et craintes que les humains. C’est un livre psychologique avant tout, bien loin des films hollywoodiens dont on nous abreuve de nos jours.

« Les chroniques martiennes » par Ray Bradbury

Si tu étais un film, tu serais…

« The pursuit of happyness » avec Will Smith. Je pleure à chaque fois que je le regarde (voilà, c’est dit :)).

Évidemment, c’est parce que ce livre me rappelle mon propre parcours, mais également parce que c’est une histoire vraie et que Will Smith interprète à la perfection ce père de famille aux prises avec son destin. On ressent toute la douleur et les difficultés des épreuves que Chris (le personnage principal) endure : personne ne croit en lui, il n’a plus d’argent, il n’a pas fait de grandes études, personne ne le considérait à sa juste valeur. Mais il s’est battu, faisant preuve d’abnégation pour son fils et ses rêves. À la fin vient le moment où on lui apprend qu’il a été retenu pour le poste, l’expression de Will Smith est parfaite et c’est à ce moment, ce bref moment, qu’il a pu goûter au véritable sens du mot « bonheur ».

This part of my life… This part right here ? This is called « Happyness »

Si tu étais un métier, tu serais…

Boulanger ou chef cuisinier. Peut-être que cela vous paraît surprenant pour un amoureux des technologies de l’information que je suis. Pourtant, je trouve qu’il y a énormément de mérite dans ces métiers : il faut être passionné, rigoureux, améliorer constamment son savoir-faire, et tout ça pour donner du plaisir à d’autres.

Si tu étais une citation, tu serais…

« Quand le chef s’assoit, les hommes se couchent ». Je suis étonné de voir que certaines personnes ne comprennent pas cette expression. Une fois, lorsque je posais la question du sens de cette phrase à un candidat, il me répondit « Les hommes doivent toujours se soumettre au chef, donc quand ce dernier s’assoit, les hommes doivent se coucher devant lui ».

J’ai vaguement souri, à la fois par moquerie et par consternation. Le candidat en question postulait pour un poste de manager : évidemment c’est un contresens total. Il faut comprendre que si vous voulez que vos hommes avancent, alors, en tant que chef, vous devez courir devant. Il s’agit avant tout de montrer l’exemple à vos subordonnées, gagner leur respect par l’action, et surtout bien comprendre que le leader est la locomotive de toute entreprise.

Aujourd’hui, je dirige de cette manière, et jusqu’à présent c’est payant. En tout cas, je n’ai aucun scrupule à être très exigeant avec mes camarades, car je le suis encore plus avec moi-même.

Simon Lee, serial entrepreneur en Afrique

Connu comme étant l’homme d’affaires soucieux du détail et combatif qu’il est, Simon Lee nous a laissés, le temps d’une interview, casser la coquille et voir cet aspect plus sensible de lui. Aujourd’hui à la tête de 4 ESN en Afrique, Simon Lee nous rappelle encore une fois que la détermination est la clé du succès.

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